Recevoir un coup volontaire et direct, en plein visage, de la part d’une personne inconnue, avec une violence inouïe, de celles qui nous terrassent : K.O. à terre, comme une merdre ! C’est probablement l’une des pires expériences à vivre en termes d’impuissance, de désarroi, de honte et de peur … et de DOULEUR, dans sa chair, dans ses os.
Mais se faire casser la gueule par son Homme, par lui, par ce « IL » là !
LUI, que j’aimais tellement … profondément, passionnément, tendrement,
LUI, avec qui j’avais déjà tant vibré,
LUI, avec qui je m’imaginais dans des partages, du vécu, du soutien, des projets …
LUI, avec qui je sentais que les expériences à venir pouvaient encore ÊTRE … et tellement belles et jouissives et pures et intenses ! Je l’avais déjà goûté tant de fois … avec LUI.
Je mettais beaucoup d’énergie dans ces envies, ces espoirs, ces demandes, ces attentes.
Beaucoup TROP, et c’est là que je me plante.
La suite est implacable :
D’une part il s’agit d’accepter l’inacceptable : « CELA s’est vraiment passé !!! » ( Non, ce n’est pas un mauvais rêve ! ), et même avec des bleus sur la tronche, un certificat des urgences et un jugement pénal … je n’y arrive toujours pas.
D’autre part il s’agit de ne pas accepter l’inacceptable : c’est stop, finished, j’arrête, je pars.
Mon corps et mon coeur ne comprennent pas, ils ne sont pas d’accord, ils protestent, ils hurlent la douleur, le manque et l’injustice. Il faut les gérer, ce sont deux enfants.
Merci mon mental de tenir : merci, merci, merci ! Heureusement que tu fais le job, ton rôle est précieux, car à cet endroit là se trouvent la solitude (vertigineuse, immense, interminable, infinie, abyssale), la responsabilité et l’alignement.
Et merci aussi à tout l’entourage qui sait, qui soutient, qui comprend et qui accompagne car c’est un sacré sacerdoce ! La vache, le voilà mon Saint Jacques de Compostelle à moi !!!
Un pas après l’autre, à mon rythme, j’avance, j’apprends, j’intègre.
Neuf mois déjà et je suis debout.
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